Confinement dans le sirop d’érable

Confinement dans le sirop d’érable

Vous avez été nombreux à nous demander de nos nouvelles suite à nos péripéties de NY et bien voilà !

A notre réveil, nous avons profité d’une journée de béatitude complète, certainement dû à une production exagérée d’endorphine.
Puis, il a fallu affronter la réalité : notre voyage ne sera pas comme nous l’avions imaginé, alors… Que faire ? Rentrer en France ? Poursuivre malgré tout ?
Le choix de rentrer en France a rapidement été écarté. Nous n’avions pas d’intérêt à rentrer dans notre pays en cours de confinement strict où nous n’avions pas de domicile propre (ni sale d’ailleurs).
Alors rester, oui, mais que faire ? Notre principale crainte à ce moment là, était d’être bloqué à Montréal et de rentrer en confinement. Comme vous le savez, nous sommes loin d’être des citadins mais, être en ville, alors que tous les commerces sont fermés et, devoir louer un airbnb pour se loger… l’idée ne nous réjouissait pas vraiment.
La solution a été assez simple :

Taïauuuuut !!!!!
Heu, ok, mais on va où en fait ?

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Alors que nous pensions le mode “recherche active de stage et d’emploi” enterré pour un moment, il a du être réactivé en urgence.
Nous avons alors démarché un grand nombre de personnes via le site HelpX, qui permet de mettre en relation des helpers (nous) et des hôtes (eux). Cette plateforme d’échanges permet de réaliser toutes sortes d’aides (jardinage, bricolage…) contre un toit, des repas, un échange culturel.
Notre vœu n°1 était de travailler dans une érablière et de découvrir la fabrication de sirop d’érable (Geoffrey ayant fait sa première dégustation de sirop quelques jours auparavant).
Pour se donner un maximum de chance, nous avons également envoyé un mail aux érablières présentes autour de Montréal indiquées par Google maps (et il faut dire qu’il y en a un certain nombre !).
Ainsi, plusieurs pistes ont commencé à se dessiner, mais un appel a fait la différence : Johanne, employée de l’érablière Sainte-Marguerite (c’est pas une joke !). Après quelques questions sous un accent et un ton riant typiquement québecois, elle fait suivre notre demande à Louis, le propriétaire. Nous le rencontrons le lendemain, au milieu du hall de la gare centrale déserte. Nous échangeons quelques minutes (à une distance de 2 m bien sûr), il n’est pas habitué à accueillir des volontaires (il n’en a jamais eu d’ailleurs), mais il a besoin de bras pour la saison des sucres qui débute tout juste, et “une cabane” pour nous héberger. Le deal nous parait tout à fait “correc”. Il nous demande quand nous serions dispo… maintenant ! (dans nos têtes c’était plutôt : “le plus vite possible avant que tu changes d’avis, car on la connait maintenant l’histoire du COVID qui approche !”).
Deux jours plus tard, nous avons rendez-vous avec Pierre, employé de l’érablière qui doit nous conduire au domaine. Il nous attend devant une espèce de grosse boule orange… Le restaurant Gibeau Orange Julep. Il nous offre alors la spécialité de cette infrastructure, un jus d’orange mousseux (c’est bon !). Pierre est assez incroyable car il parle, parle, parle, parle et parle, et en plus c’est intéressant (mais des fois, on décroche) ! On a eu droit a une visite commentée de toute la route.
Nous sommes dans les Laurentides à seulement 1h30 de Montréal mais le changement de cadre est incroyable. Il y a encore plus d’un mètre de neige, nous sommes entourés de forêts et de lacs gelés.

Nous arrivons à “la cabane”. Je m’attendais à un espèce de vieux refuge de montagne avec un poêle à bois dans un coin et un lit superposé, mais non ! On découvre un joli chalet avec cheminée, deux chambres, frigo, machine à laver, etc… rien que pour nous deux ! On aurait jamais pu espérer mieux.
Louis, nous a rejoint le lendemain et nous a présenté tout le domaine, ses projets, etc… Il se décrit comme un rêveur, toujours mille projets en tête. Il a acheté tous les terrains bordant le lac en 2005.
Il nous fait découvrir l’érablière et ses installations. C’est la première année de production de sirop pour lui, la première fois pour nous.

Nous voilà acériculteurs !

Après cette matinée de présentation, on réalise le défi qui nous attend… nous allons devenir acériculteurs pour les prochaines semaines !

5 réflexions sur « Confinement dans le sirop d’érable »

  1. Nous espérons que tout va bien pour vous. Ici la vie s’est arrêtée. On se croirait presque dimanche tous les jours. Pas de voiture, magasins fermés. Même les nuages sont confinés. Pas une goutte de pluie depuis le confinement. Gros bisous à vous et soyez prudents.

  2. Bonjour aujourd’hui 21 Juillet et demain TONTON Laurent
    aura 1 an de plus La famille sera en partie réunie.
    GROS BISOUS à tous les deux.

  3. c’est toujours avec grand plaisir que je suis votre
    périple . et le globe terrestre m’aide bien à vous situer.
    Un très gros bisou à tous les deux.

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